Les souks de Nabeul
La plus belle façon de visiter les souks est de marcher sans hâte et sans but, de suivre le tourbillon de la vie, de se laisser guider par ses sens. Laine moelleuse, verre de thé brûlant, senteurs des aromates et des saumures dans le souk des épiciers, saveurs des brochettes et des pâtisseries au miel, rumeur des hommes, bruits sourds des outils un peu partout. Se perdre dans ce labyrinthe de ruelles, de passages, de voûtes et d’impasses, c’est partager la fascinante authenticité d’un monde jalousement préservé. Ici, personne ne sait où finit le plaisir de l’esprit et où commence le plaisir des sens.
Nabeul, deuxième pôle touristique de la région du Cap Bon est incontestablement la capitale de la poterie et de la céramique de Tunisie. Les couleurs dominantes utilisées dans la confection des poteries ont toutes une signification :
- le bleu, couleur du ciel et de la mer
- le vert, couleur de l’espoir et de l’islam
- le jaune, couleur du soleil et du désert
- le blanc, couleur de la pureté
Les poteries sont très diversifiées en matière de création. Mais attention, pour quelques dinars de plus vous aurez une meilleure qualité parfois. Puis d’un commerce à un autre il peut y avoir une différence de prix. Par exemple, je me souviens avoir voulu acheter les fameux plats (à couscous) … 10 dinars chez l’un … 5 dinars chez le commerçant d’à côté qui propose la même qualité ( je le salue bien pour sa gentillesse et son accueil). Ce qui n’est pas cher pour un plat tunisien soit 2,50€ environ ! du coup je n’ai même pas souhaité marchander ! En France il faut compter environ 15€ à 20€ pour le même type de plat !!
Vous pouvez acheter soit des fresques de mosaïques toutes faites, mais qui risquent de se casser dans la soute de l’avion, soit acheter les carreaux à faire vous-même !! Les motifs réalisés sont sublimes !
Dans l’avion, on ne peut plus prendre les poteries, le verre et les mosaïques en cabine … bien que des passagers avec les narghilés sont passées sans problème à la douane … perso je me suis faite refusée à l’aéroport d’Istanbul !! Il semble qu’à Tunis la législation en vigueur soit plus souple.
Dans la Médina de Nabeul -vieille ville- nous avons trouvé que les gens étaient vraiment très gentils. Des familles assises devant leurs portes, à notre passage nous scandaient « Hé bonjour la france ! 9a va la France ?? » A croire que c’était écrit sur notre visage que nous étions français !!
Dans le dédale du souk des animations peuvent être proposées comme cette fanfare locale !
Attention, le marché aux chameaux (qui en porte encore le nom) n’en est plus un ! Vous y trouverez des chèvres, des moutons … mais pas la moindre bosse d’un chameau à l’horizon … pour les voir il faut sortir de la ville !!
Autant vous dire tout de suite que le marché est blindé ! difficile d’avancer, entre les tunisiens qui viennent faire leurs courses et les floppées de touristes arrivées par cars !
Ce marché est très attrayant par l’ambiance qui y règne. Le caravansérail avec ses marchands de tissus, les vendeurs d’épices à même le sol, les figues de barbarie pour un prix modique ! quand je vois le prix au kg en France ! sur le marché de Nabeul, comptez environ 1€ le kg !
Il y avait également ce vendeur de glaces qui déambulait entre les échoppes … pas facile de se frayer un chemin parmi toute la foule … le prix d’une glace était d’environ 0,50€ !
Sur ce marché on y trouve de tout … pour s’ habiller, se nourrir, décorer sa maison, ses loisirs …
Et il garde un côté très pittoresque et très attachant … on y cottoie la vraie vie, les vrais tunisiens ! Bon parfois âme sensible s’abstenir (comme moi) à la vue d’une biquette achetée qui refusait de suivre son nouveau « maître » … ah si seulement j’avais pu la ramener avec moi dans l’avion … sachant que cette dernière allait bientôt finir en méchoui et dans les assiettes !!!
Et n’oubliez pas la devise locale, le dinar tunisien n’est pas exportable. Nous avons fait le change à notre hôtel dont la commission prise n’était pas excessive et très pratique … En effet nous avons eu du mal à trouver des banques pratiquant le change car les horaires d’ouvertures ne nous semblaient pas adaptés au besoin touristiques. On trouve des distributeurs tout de même, mais nous avons également trouvé qu’ils se faisaient rares.
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