۞ Le musée du quai Branly (2009)
Mercredi 15 Avril 2009, nous voilà, Nadia, Sandra et moi, devant la Tour Eiffel, puis quelques mètres plus loin, nous nous trouvons devant le numéro 55 du quai Branly, et nous allons enfin découvrir le musée. Objectif : Les collections permanentes.
Pour s’y rendre il y a plusieurs lignes et stations de métro : Iéna, Alma-Marceau (ligne 9), Pont de l’Alma (RER C), Bir Hakeim (ligne 6) et Champs de Mars (RER A) .
Le long de la Seine, s’étend une immense paroi de verre laissant apercevoir une végétation luxuriante.
Le Musée d’Arts et Civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, « Quai Branly » a été voulu par le Président de la République Mr Jacques Chirac et conçu par l’Architecte Jean Nouvel, il a ouvert ses portes le 23 Juin 2006. Ce musée regroupe principalement les collections de l’Etat conservées au musée national des arts d’Afrique et d’Océanie (20 000 objets), et au laboratoire d’ethnologie du musée de l’Homme (près de 250 000 objets). Il a une double vocation, conservation et présentation des collections d’une part, contribution à la recherche et à l’enseignement d’autre part. L’objectif principal est de créer une passerelle entre une approche ethnologique et une vision esthétique des arts premiers. Le Musée offre au regard 3500 objets d’art premier sur 6500 m2 de superficie d’exposition permanente et 2000 m2 d’exposition temporaire. Le bâtiment s’étend sur une surface de 39 000 m2 et a en sa possession 300 000 oeuvres.
Le midi nous sommes allées déjeuner au Café Branly, dans les jardins du musée. Il faisait très beau aussi nous avons pu déjeuner sur la terrasse. Il faut compter entre 15€ à 20€ pour une salade et une boisson ! Mais le site et le décor sont très agréables ! On peu également y apporter son pique-nique, des espaces y sont prévus. Il y a 2 autres restaurants, et pour les plus fortunés, un restaurant au 5ème étage avec vue sur la Tour Eiffel …
Le Musée est au coeur d’un jardin de 1,8 ha composé notamment de 180 arbres de plus de 15 mètres de haut. Un mur végétal conçu par Patrick Blanc prolonge l’une de ses extrémités : diversité des végétaux, camaïeux de verts avec des touches de mauve de-ci de-là… des fleurs, des arbustes et de plantes du monde entier, ce mur est aussi une des curiosités majeures du musée. A la période où nous y étions, le mur végétal était en réfection.
A l’intérieur du musée ou plutôt de l’immense paquebot rouge , on gravit une rampe en pente douce qui s’enroule autour d’un silo de verre dans lequel sont exposés (entreposés) diverses séries d’instruments de musique. La lumière se fait de plus en plus rare. On finit par déboucher dans une curieuse et obscure atmosphère : ce sont les portes de l’Océanie. Et là on est pris d’une immense émotion …
Les collections permanentes du musée :
Civilisation d’ Indonésie
Civilisation d’ Océanie
Papouasie : ces sulptures sont des poteaux funéraires d’environ 5m plantés devant les maisons.
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Île Nouvelle-Bretagne, péninsule de la Gazelle : Cette figure appartient à la société secrète iniet des Tolaï de Nouvelle-Bretagne. Elle est liée à la mythologie du serpent : l’échancrure en dents de scie de l’encadrement suggère une puissance d’attaque . Lors de rituels, cette sculpture pouvait être dressée sur une place de danse appelée marawot.
Civilisation des Amériques
Photo de gauche : Mât héraldique dit « Mât de l’ Ours » : Canada, Colombie britannique, rivière Nass, village d’Angidah ; Population Nisga’a, Tsimshian : Les figures de ce mât, érigé vers 1880 en mémoire d’un chef local, représentent les personnages du mythe de Peesunt. Cette jeune fille enlevée par les ours donna naissance à des jumeaux, mi-hommes, mi-ours.
A sa base, la mère ourse, emblème du clan, est assise avec l’un des jumeaux. Les trois petites figures sont d’autres descendants de Peesunt et du grizzli, représenté au sommet. Hauteur : 5,44m.
Photo de droite : costume de Chamane
Civilisation d’ Asie (Moyen-Orient)
Palanquin pour le voyage des femmes : Syrie, steppes de la Palmyrène ; Bédouin, tribu des Arabes Sba’aEn bois, laine, fibres végétales, cauris, verre : Lors de leurs déplacements traditionnels, les femmes et les jeunes enfants voyageaient dans des palanquins de formes variées, à l’abri du soleil. Ce palanquin appartenait à la femme d’un chef de la tribu des Arabes Sba’a, grands nomades chameliers du désert de l’Arabie du Nord. Il se compose d’une selle, formée de deux arçons, sur laquelle sont fixés les deux panneaux avant et arrière de la superstructure. Le palanquin est recouvert d’une étoffe qui maintient la femme à l’ombre. Il est orné de longues bandes de textiles décorées de céramiques et de cauris. Le dromadaire, ce « vaisseau du désert », a aujourd’hui cédé le pas aux véhicules motorisés.
Toiles et textiles à motifs ethniques : Les êtres et les événements mythiques du « Temps du Rêve » nourrissent les thèmes de la peinture aborigène. Transposée d’une peinture, corporelle ou réalisée à même le sol, chaque oeuvre présente sur toile, un ou plusieurs Rêves à l’aide de symboles variés : méandres, champs de petits points, cercles évoquant des trous d’eau, empreintes de pas d’animaux ou traces de campement. Ceux-ci se prêtent à plusieurs interprétations selon les niveaux de connaissances rituelles…
Les Tambours
Ci-dessous, Tambours à fente de l’île Abrym en Océanie. Ils ont la stature d’un petit arbre, et se plantent dans le sol grâce à leur socle massif. Ils sont frappés avec les mains ou avec des baguettes de bambou. Loin de la musique académique, c’est tout un langage qu’expriment ces instruments qui permettent d’envoyer des messages.
Les Statues et statuettes
Photo de droite : Statue funéraire Viet Nam, Kon Tum Bahnar Fin 19e siècle – début 20e siècle Bois : Statue ornant les tombes. Provient d’un cimetière datant d’environ 1910
Photo de gauche : Effigie d’ancêtre Pierre Indonésie, Sumatra, région de Barus population Toba Batak XIXe siècle : Les Toba vivent au sud, sud-est et sud-ouest du lac éponyme dans la province de Sumatera Utara (Sumatra Nord). La culture batak serait originaire de l’île de Samosir et plus particulièrement de la « montagne du centre du monde », le mont Pusuk Buhit situé sur sa rive ouest. Les Toba ont accordé une attention particulière à la statuaire lithique comme en témoigne l’effigie de Ronggur ni Ari « coup de tonnerre de jour » fille du clan Barutu. La statue fut réalisée du vivant de celle-ci par un artiste dont on ne connaît pas le nom. Son époux, le chef et magicien Ompu Raja Ranjo Simanjutak, commandita cette sculpture pour honorer son épouse et signifier son prestige.
Photo de gauche : figurine représentant la maternité (Cameroun) Oeuvre attribuée à Kwayep vers 1912 : Les représentations féminines, en particulier les reines, sont courantes dans l’art du nord ouest du Cameroun. Cette statuette rend hommage à l’épouse du roi N’Jiké qui donna naissance à son premier fils. La sculpture fut commandée par le souverain bamiléké vers 1912, pour commémorer cet événement. En effet, devenu père d’un héritier mâle, il pouvait monter sur le trône. Le geste de la mère vers son nourrisson est d’un grand naturel, ce que l’on observe rarement dans la statuaire de cette région.
Les masques
Durant les vacances d’Avril différents ateliers gratuits étaient proposés aux enfants. Ces ateliers se déroulent au sous-sol du musée.
Le prix d’entrée est de 8,50€ en tarif normal adulte pour les collections permanentes. Gratuité jusqu’à 25 ans inclus (comme tous musées nationaux dorénavant) , étudiants européens de plus de 26 ans et les professeurs des écoles justifiant de leur statut.
Le site du musée du Quai Branly : www.quaibranly.fr