Le Montmartre de la « Belle Époque »

Une journée découverte du quartier montmartrois en passant par les endroits touristiques (oui il faut bien y aller aussi), et cette fois-ci notre choix de visite se porte sur le quartier « Belle Époque / année 20/30 »  durant la période de Noël ! Nous arrivons donc par la station de métro Abbesses (ligne 12 / Mairie d’Issy/ Aubervilliers/Paris 18ème arrondissement) pour visiter son marché de Noël, un peu déçu car tout petit rikiki !

Un petit arrêt tout de même devant l’entrée de la station de métro Abbesses qui vaut le détour à elle seule ! En effet, c’est la plus profonde station du métro parisien (36m de profondeur par rapport au niveau du sol), elle possède 2 escaliers en colimaçon et 2 ascenseurs qui relient la salle des billets (niveau supérieur) aux quais (niveau inférieur). Pour prendre les escaliers, il faut être sportif et/ou averti : on peut le jurer ! Près de 105 marches raides comme des baguettes de tambour ! Un escalier qui n’en finit pas mais heureusement, durant l’ascension ou la descente, on peut admirer de superbes oeuvres sur les murs, réalisées par les membres de l’Association des Artistes « Paris-Montmartre. Ces oeuvres ont été commandées par la RATP lors de la rénovation de la station en 2007.

L’entrée du métro, sous forme d’édicule avec entourage à écussons, place des Abbesses

En 1899, la réalisation des entrées des stations du métropolitain fut confiée par le président de la CMP (compagnie du métropolitain de Paris) à Hector Guimard (1867-1942), architecte et designer. La station Abbesses fut ouverte le 31/10/1912. Le nom de la station vient de la place des Abbesses, qui fait référence à l’Abbaye des Dames de Montmartre,  bénédictines installées autour du Sanctum Martyriu. L’entrée du métro est de style Art Nouveau, avec 1 édicule de modèle A (escalier abrité par un auvent et une marquise en verre avec quatre piliers aux coins de la trémie qui soutiennent l’ensemble. Cet édicule avait été construit primitivement  à la station Hôtel de Ville (ligne 1) et l’ouvrage a été démonté en 1972, en raison de la construction d’un parc souterrain sous la place de l’Hôtel de Ville. l’ouvrage a été remonté à la station Abbesses .

Escalier montant : les fresques réalisées par l’Association des Artistes « Paris-Montmartre »

L’église Saint Jean de Montmartre, en briques rouges

Arrivée par la station de métro Anvers (ligne 2 / Nation/Porte Dauphine) …

1) La chocolaterie Georges Larnicol

2) Le Moulin Rouge (place Blanche/métro Blanche -la plus proche-, sinon ou Pigalle ou Anvers mais il faudra marcher et remonter le boulevard)

L’un des wagons du petit train montmartrois … 40mn de visite commentée (Aller/Retour/tarif : 6€ adulte. Il se prend place Blanche, devant le Moulin Rouge (en face de la pharmacie et Monoprix). A faire absolument, visite très agréable et pas fatiguante si l’on redoute les montée pavées !

Montmartre possède un lieu d’exception depuis peu : la Maison Georges Larnicol ! Cette boutique, qui a ouvert il y a quelques mois, se présente comme « Le Petit musée du chocolat ». En effet, le chocolat y est décliné sous toutes ses formes. Actuellement, on peut même admirer une Tour Eiffel de près d’1m50 de hauteur, entièrement comestible, mais aussi des créations originales telles qu’un escarpin rouge Louboutin, ou un majestueux Gallion en chocolat. ! En plus de déguster avec les yeux toutes les créations en chocolat, on y trouve également des macarons, des kouignettes (petits kouig amanns croustillants, d’origine bretonne), du caramels au beurre salé et des biscuits ! Miammm ! Adresse : Rue Steinkerque, 75018 Paris (Métro Anvers)

Rue Steinkerque

Place du Tertre …

L’incontournable Place du Tertre

Les cabarets de la Belle Époque en passant par Passe Muraille, une dédicace à Dalida …

Allez ! On reprend le circuit à partir de la place des Abesses ! Nous commençons notre visite par le tout petit rikiki marché de Noël de la place des Abesses (rien à voir, une quizaine de châlets tout au plus), donc on ne s’attarde pas. Nous longeons la rue des Abesses vers l’Ouest, Puis nous arrivons sur l’intersection de la rue Ravignan. Grimpez courageusement la rue (je sais, c’est des pavés et c’est très dur !), jusqu’à la place Emile  Goudeau. c’est sur cette place que se trouve le Bateau Lavoir, ancien atelier de Picasso (il y a peint notamment Les Demoiselles d’Avignon en 1907).

On continue la grimpette ! une autre place et sur votre gauche, la rue Lepic et de loin on aperçoit un moulin … Tournez donc vers ce mythique moulin … puis juste avant, encore sur votre gauche, la petite rue d’Orchampt, continuez et vous arriverez sur une minuscule place, retournez vous : vous êtes devant l’ancienne demeure de Dalida, où elle y a vécu jusqu’en 1987  et il paraît que son frère y habite toujours.

Épitaphe : « Ses Amis Montmartrois ne l’oublieront pas »

Après quelques instants de recueillements, on reprend en sens inverse, en longeant sa maison, on se retrouve dans ce petit bout de rue étroit (rue Orchampt), qui débouche sur la rue Lepic et le fameux moulin … le Moulin de la Galette !

 

L’un des endroits mythique de Montmartre ! le Radet, moulin situé au dessus du restaurant

Un peu d’histoire : 1 légende de Montmartre

Des quatorze moulins situés sur la Butte de Montmartre qui servaient à moudre le blé et les fleurs, presser les vendanges ou concasser les matériaux, seuls deux subsistent encore aujourd’hui : le Blute-fin (1622 et devenu résidence privée et non visible car bien caché par les arbres) et le Radet, datant de 1717, juste au-dessus de l’actuel restaurant. Ces deux moulins formaient le célèbre ensemble du « Moulin de la Galette ». La galette était ce petit pain de seigle que les meuniers Debray, propriétaires du lieu, vendaient accompagné d’un verre de lait. Après la défense de la Butte contre les Prussiens en 1814 la famille Debray se retrouve anéantie. Ils transformèrent le lait en vin de muscat et le Moulin de la Galette en bal populaire dans les années 1860. L’ambiance y est décontractée et la clientèle plus populaire que dans les autres établissements.

Renoir y a peint le célèbre tableau du « Bal du Moulin de la Galette » (actuellement au musée d’Orsay), Van Gogh « Les jardins de la Butte-Montmartre » mais aussi Utrillo, Dufy, Bernard, Toulouse-Lautrec et Picasso ont immortalisé ce célèbre Moulin, dans lequel le Tout Paris venait s’encanailler et admirer les revues de La Goulue, Nini Patte en l’air et Nid d’Egoût … Après avoir servi de music-hall, on y vit un studio de télévision avec l’ORTF, puis enfin un restaurant fréquenté dans les années 80 par une célèbre artiste de variétés d’origine égyptienne, Dalida. Aujourd’hui c’est un restaurant de renommée internationale avec une vue panoramique et plusieurs salons de réceptions.

On continue notre visite, direction rue Girardon (devant le moulin, perpendiculaire à la rue Lepic), et vous arrivez sur la place Marcel Aymé. Vous ne pouvez pas manquer cet étrange personnage sortant d’un mur. L’idée était de Jean Marais, rendant ainsi hommage à l’ouvrage du film « Passe-Muraille écrit par Marcel Aymé. Sur cette même place se trouve la demeure où vécut Marcel Aymé.

Des « Fesses » anonymes trônent sur le mur !

On fait demi-tour, on prend à droite toujours rue Girardon et quelques mètres plus loin on se retrouve sur la place Dalida et le buste qui lui a été consacré.

Dalida s’est éteinte il y a 25 ans, le 3 Mai 1987. Nous mais nous lui avons dédié une de ses chansons « Laissez moi Danser » …

A droite de la statue se trouve l’allée des Brouillards à ne pas rater et situé à hauteur du 13 Rue Girardon. Cette étroite allée romantique reliant la rue Girardon à la rue Simon-Dereure (place Casadesus) est empruntée chaque jour par les promeneurs amoureux de Montmartre, en quête d’un air de la Butte d’autrefois, rurale et pittoresque. Au XIIe siècle, à cet emplacement se tenaient une ferme et un moulin dits « des Brouillards ». Cette appellation provient des vapeurs d’eau émanant des nombreuses sources de ce petit plateau, et qui au contact de l’air frais formaient un manteau de brume dans le paysage.  En 1772, le marquis Jean-Jacques Lefranc de Pompignan rachete les ruines du moulin et son domaine environnant pour y construire une blanche bâtisse au fronton triangulaire, qui prendra le nom de château des Brouillards.

Au bout de l’allée des Brouillards, on descend place Casadesus (grande famille de musiciens)se trouve le square Suzanne Buisson(résistante morte en déportation). On y accède soit par la place Casadesus (soit par la rue Girardon, juste avant le buste de Dalida).

C’est Allée des Brouillards que JP Aumont à vécu durant quelques années !

La rue de l’Abreuvoir

Une nouvelle fois, on rebrousse chemin, Allée des Brouillards puis droit devant c’est la rue de l’Abreuvoir. Sur votre gauche vous pourrez admirer La Maison Rose. Cette maison à inspiré le peintre Maurice Utrillo qui l’a rendu célèbre grâce à sa peinture et réciproquement. Son tableau s’appelle « la petite maison rose ». Aujourd’hui c’est un restaurant.

La Maison Rose, un côté rue de l’Abreuvoir, l’autre côté Rue des Saules (adresse : 2 rue de l’Abreuvoir – 75018 Paris)

La rue de l’Abreuvoir est appelée en 1325 rue du Buc et elle servait à l’approvisionnement en eau de la population et à l’acheminement des chevaux et des bestiaux vers l’abreuvoir.

Après avoir contemplé la jolie Maison Rose, on tourne à gauche, le long de la rue des Saules. Sur le trottoir de droite, un grand mur laisse enfin place au ‘Clos Montmartre, la vigne de Montmartre et plus ancienne vigne de Paris puisqu’elle date de 1933.

Le Clos Montmartre, nom officielle de la vigne, et la façade du musée de Montmartre orné d’un tableau nommé « Le Chat Noir », actuellement le musée accueille une expo dédiée au fameux cabaret, transformé depuis en hôtel !

Située tout près de la Place du Tertre et de la rue Lepic, la vigne de Montmartre à une vue imprenable sur Paris ! Elle pousse sur le flanc nord de la Butte Montmartre, le long de la rue Saint Vincent et la Rue des Saules. De part et d’autre se trouvent deux bâtiments montmartrois célèbres : le cabaret du Lapin Agile et le Musée de Montmartre.

Devant la vigne, à l’angle de la rue des Saules et la rue Saint Vincent, on se retrouve devant le non moins célèbre cabaret « Le Lapin Agile »,se côtoyaient autrefois des écrivains, des poètes, des musiciens, des comédiens, des peintres, des sculpteurs, tous alors inconnus. Ces « inconnus » ne sont autres que Picasso, Utrillo, Braque, Modigliani, Guillaume Apollinaire, Max Jacob, Charles Dullin et bien d’autres … Ce cabaret est toujours ouvert au public

Le Lapin Agile, c’est une maison villageoise rose, couverte de lierre située au 4 de la rue des Saules. Cet établissement a souvent changé de nom : il se nomma « au rendez-vous des voleurs », puis « le cabaret des assassins » et « A ma campagne ». En 1886, Adèle Decerf , une ancienne danseuse de cancan, reprit l’établissement.

Sa spécialité culinaire était le lapin sauté à la casserole. En 1875, le dessinateur caricaturiste André Gill imagina comme enseigne un lapin bondissant hors de la casserole. Par jeu de mots, le lapin à Gill devint le « lapin-agile » L’original de l’enseigne est conservé au Musée de Montmartre. En 1903, Aristide Bruant racheta le cabaret et le nouveau gérant, Frédéric Gérard, dit le « père Frédé » donna une nouvelle vie au cabaret. Autour de sa guitare et de son violoncelle, toute la bohème montmartroise se retrouve le soir dans la bonne humeur. Le père Frédé anime les soirées, il chante et fait chanter les uns, déclamer les autres. Le lapin Agile devient le temple des chansonniers et des artistes . On pouvait y voir Carco, Apollinaire, Courteline, Max Jacob, Marcel Proust, les peintres Renoir, Utrillo, Braque, Modigliani et Picasso qui aimait s’asseoir à la terrasse avec sa chienne Frika. Il a peint des toiles où il se représente avec Frédé, puis représentant Margot, la belle-fille de Frédé (future Madame Mac Orlan ).

 

Nous poursuivons notre chemin direction place Du Tertre afin de reprendre le funiculaire et retourner au point de départ : CAD la casa !

Avant de quitter Montmartre, une petite séance photo « Paris à nos pieds » et immortaliser la Tour Eiffel (à qui il manque 1 étage) sous le brouillard !

Effet 21/12/2012 ??? Va savoir …