Hvarska (Croatie) … Split
Split … capitale de la Dalmatie !
Split est bordée par la mer Adriatique et les plus belles iles croates, puis la montagne de l’autre côté … lorsque l’on arrive en avion, c’est impressionnant de voir ce chapelet d’iles et certaines montagnes chauves, de couleur gris-rosés ! Cela donne une impression de paysage lunaire. Aujourd’hui troisième ville de Croatie avec 200 000 habitants, Split est slave de coeur mais latine de moeurs ! La ville s’est construite autour du Palais de Dioclétien, Empereur Romain et persécuteur des Chrétiens. A l’intérieur du Palais se trouve dorénavant des bars et restaurants, diverses boutiques et musées.
Le centre historique est vraiment très joli, fait de pierres toutes blanches de l’ile de Brac, ce qui lui donne un certain cachet. Côté culturel son passé est riche en évènements. Son port accueille les ferrys menant vers les autres villes croates, les iles dalmates et l’italie. De ce fait, Split n’est trop souvent qu’un lieu de passage pour les touristes (comme je l’ai fait oupss !). A la fois port militaire, marchand et touristique, c’est lui qui rythme l’existence de la ville. Le port se trouve à 2mn à pieds du Palais !
Les richesses historiques de la ville et sa douceur de vivre ne peuvent que vous séduire. Lorsque vous repartirez (on voit déjà très bien en bus) regardez, admirez sur votre gauche la magnifique baie de Split … il y a une vue de Split et des iles splendide qui vous laisseront nostalgique de quitter la douceur et la beauté de la Croatie.
Split possède un centre-ville tout à fait exceptionnel. L’ensemble des monuments intéressants se trouve dans un périmètre restreint. Les vestiges romains cohabitent avec les merveilles médiévales, en toute harmonie. Eglises, palais, statues, sont réellement enchanteurs. Pour en savoir plus sur les endroits à visiter en priorité à Split, voici un lien utile : http://www.linternaute.com/voyage/croatie/split/monument
L’histoire de Split . Sous la domination romaine, cette ville présente la singularité d’avoir été construite à l’intérieur, puis autour du palais de Dioclétien. Cet empereur romain — d’origine dalmate — se fait construire un immense palais sur sa côte natale, de 294 à 305. Il y passe sa retraite. Ce palais, outre les bâtiments résidentiels, comprend thermes, bibliothèque, temple dédié à Jupiter, caserne abritant une garde, et est cerné de remparts. Le tout occupe une surface de 215 m sur 180 m, soit 39 000 m² (environ 8 stades de football). Le front de mer est encore constitué de l’enceinte du palais. Sur ce front de mer, s’ouvre encore la porte maritime, qui dans l’Antiquité, permettait aux navires d’accoster directement.
Au Moyen-âge : le palais se transforme en ville lorsque les habitants de la cité romaine voisine de Salona (capitale de la province romaine de Dalmatie) s’y réfugient (en 615). Ils établissent de hautes maisons dans ou contre les remparts, ou encore en s’appuyant sur les monuments antiques. Le mausolée de Dioclétien est transformé en cathédrale dédiée à Saint-Domnius ou Duje, patron protecteur de la ville, en 650, le temple de Jupiter en baptistère.
Domination vénitienne : Après la chute de l’Empire romain d’Occident, Split tomba sous la coupe des Byzantins et l’indépendance dont elle put bénéficier du XIIe au XIVe siècle, lui permit de se développer et de connaître un remarquable essor économique. En 1420, Split fut conquise par la république de Venise qui réussit à contrôler l’essentiel des relations commerciales et économique sur l’Adriatique. La menace des invasions turques obligea à la construction d’imposants remparts au au XVIIe siècle. La présence de l’autorité vénitienne a bien souvent été liée à une période de développement économique et urbain. Le centre historique de Split comporte de nombreuses habitations de style vénitien (palais du recteur, hôtel de ville, tour vénitienne). La domination vénitienne prit fin en 1797.
Au XIXe siècle : De 1805 à 1813 Split était, comme toute la Dalmatie, gouverné par la France et Napoléon au sein des Provinces illyriennes. Les souvenirs de cette gouvernance française de Split aujourd’hui sont la 1re rue moderne de la ville qui s’appelle toujours Marmontova du nom du Maréchal Marmont administrateur des provinces illyrienne, et le sommet de Marjan au nom de Telegrin (à l’époque télégraphe optique français était situé ici). Au départ des Français en 181), Split et la Dalmatie intègrent l’ Empire d’Autriche puis l’ autriche-Hongrie après le Compromis de 1867 (Ausgleich) et jusqu’au Traité de Saint-Germain- en- Laye du 10 septembre 1919. Même après le Compromis de 1867, Split demeurent dans la partie autrichienne (Cisleithanie) de la nouvelle Autriche-Hongrie tout en conservant ses particularismes linguistiques. Ainsi, aux cultures vénitienne et slave, s’ajoute progressivement un substrat germanophone. Les Dalmates jonglent entre le croate, l’italien et l’allemand. Si Trieste devient le principal port de Cisleithanie – Autriche – et Rijeka (Fiume) le principal port de Transleithanie – Hongrie – le port de Split demeure un fort ancrage pour la marine de guerre austro-hongroise.
Au XXe siècle : Lors de la chute de l’Autriche – Hongrie, avec la fondation du Royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, Split se retrouve dans la Dalmatie « yougoslave » (plus vaste), contrairement à Zadar (Zara) qui domine la Dalmatie italienne (plus petite et morcelée). La culture croate reprend ses droits face à une élite qui continue de cultiver les influences autrichiennes et vénitiennes.
Split aujourd’hui : La ville est inscrite au patrimoine mondial de l’humanité pour son palais de Dioclétien, mais aussi sa cathédrale. Par ailleurs, la ville abrite le musée Ivan Mestrovic, sculpeur croate élève de Rodin.
Voir Split au moins une fois dans sa vie …