La Forêt de Sénart

Les derniers jours d’Hiver, sous un ciel bleu, direction la forêt de Sénart, à Lieusaint.

« Sénart » signifie en celte « arbre près de la Séquana (Seine) ». C’était un lieu de culte recherché par les druides, où, l’eau et le bois se rejoignent.

La forêt de Sénart dite forêt sacrée du druidisme, est une forêt domaniale du sud-est de l’Île-de-France, à cheval sur les départements de Seine-et-Marne et de l’Essonne, et s’étendant sur 14 communes. Elle a donné son nom à la Ville Nouvelle de Sénart, à laquelle appartiennent (entre autre) les communes de Combs-la-Ville, Lieusaint, Saint-Pierre-du-Perray et Tigery.

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La maison forestière à l’abandon !
La forêt de Sénart fait partie intégrante du Plateau de la Brie et s’étend sur près de 3 000 hectares. Elle est la principale forêt épargnée  qui vers l’An 1000 partait de la forêt de Fontainebleau pour se retrouver aux portes de Paris, au Nord aux bois de Vincennes, de Livry et de Bondy. Elle a fait partie du Domaine Royal depuis Philippe le Bel en 1314 jusqu’à la Révolution française. L’ensemble du massif était réservé aux chasses royales et les manants ne pouvait y venir. Louis XIV y fit aménager des routes forestières rectilignes et des carrefours en étoiles, pour les chasses à cours. On raconte que c’est en forêt de Sénart que, lors d’une chasse royale, Louis XV rencontra Mme Lenormand d’Étiolles (Jeanne Poisson) qui deviendra la Marquise de Pompadour. Mais on raconte aussi, d’après une légende, que le Roy étant tombé de son cheval, aurait été réconforté par une fée bleue, dont il tomba éperduement amoureux … N’est-ce pas la fameuse légende de la Dame Bleue, vénérée chaque année à Lieusaint lors du dernier week-end de Mai ?! 
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Le sol étant argileux, la forêt s’est préservée au cours des siècles des constructions, d’ailleurs, on y trouve la présence de plus de 800 mares et de 3 petits  cours d’eau qui y prennent naissance : Le Ru d’Oly, le Ru des Hauldres (à Lieusaint) et le Ru du Madereau. De nos jours, c’est en grande partie un massif domanial, c’est à dire qu’il appartient à chacun de nous. Au cœur de la Forêt de Sénart serpente sur plusieurs kilomètres un talus : il sagit des tranchées de saillies qui ont été creusées pendant la Guerre 14-18 afin de permettre la défense de Paris d’une éventuelle percée prussienne.Une découverte unique en  France.
Depuis le début du XXe siècle, la forêt jouit d’une grande notoriété et accueille plus de 3 millions de visiteurs par an, s’agissant en priorité des riverains des 14 communes, mais également des parisiens souhaitant profiter des bienfaits d’une balade en forêt loin du tumulte et de la polution de la capitale (comme nous d’ailleurs, c’est ainsi que nous avons découvert Sénart et sommes venus habiter en Seine et Marne) !
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La flore : les principales essences sont le chêne, dont certains sont plusieurs fois centenaires, le châtaigner, le charme et le bouleau, le pin sylvestre et autres résineux. La plupart des résineux sont issus de replantation sur des parcelles détruites par des incendies. Il faut tout de même noter que la forêt a été quelque peu modifiée lors des tempêtes de Décembre 1999 et Août 2000.

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En immertion dans les jonquilles …

La faune : c’est la faune habituelle des forêts d’Île-de-France : sangliers, chevreuils, renards, lièvres, écureuils, lapins. Parmi les espèces d’oiseaux, on peut se retrouver avec des pigeons, des bécasses, corbeaux, canards, corneilles, pies et geais. Il nous a même semblé entendre un pic-vert ! Les mares abritent plusieurs espèces de batraciens, dont certaines sont protégées. En 2006, il a été recensé 15 000 spécimens de Tamias de Sibérie autrement nommés « écureuils de Corée » ! A l’origine, ces petites bêtes étaient issus d’élevage pour le plaisir des humains, tenus en captivité et devenus des animaux de compagnie ! Mais déjà à partir des années 1960, les écureuils étaient relâchés dans la nature par des propriétaires sans doute lassés par ces turbulentes mais adorables petites bêtes rayées ! Dorénavant, cette espèce est sous surveillance car elle peut se révéler invasive, porteuse de tiques et susceptible de transmettre la maladie de Lyme (tiques).  

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Des tapis de jonquilles partout en forêt …

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La collecte du jour …

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Entre forêt, ru des Hauldres et lavoir St Quintien …

Retour par le Canal d’Ormoy, en bordure de forêt …

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