La steppe présaharienne

Sur la route entre Matmata et Douz … Direction la porte du Sahara et du Grand Erg Oriental !

En Afrique du nord, au cours des périodes humides du Quaternaire, les végétations tropicales étaient beaucoup plus étendues qu’aujourd’hui et atteignaient les marges septentrionales du Sahara. Lors des périodes arides, ces végétations se sont retirées vers les régions de plus basses latitudes. Et après le dernier optimum climatique humide de l’Holocène, le retour d’un climat plus aride a provoqué la disparition progressive des steppes tropicales des marges septentrionales du Sahara. C’est le cas du sud tunisien qui a perdu au cours des derniers millénaires toute sa steppe à Acacia raddiana à l’exception d’un dernier îlot qui a remarquablement subsisté au Jebel Bouhedma (Tunisie méridionale).

La route de Matmata à Douz est assez belle car maintenant elle est entièrement goudronnée. Très peu fréquentée elle est très agréable …. dans un décor quasi désertique, mais parfois la « piste » est en partie ensablée. Attention : pas de pompes à essence entre Matmata et Douz, soit sur 100km ! Prévoir des bonnes roues car parfois il y a tout de même des trous ou des bosses, je sais pas trop, mais ce dont je suis sûre c’est que mon dos s’en rappelle … Aieeee !

Une piste à n’en plus finir …

La steppe, c’est le désert entouré par les 2 cotés de paysages montagneux

Ici, c’est le domaine des steppes, vastes horizons parsemés de touffes d’alfa, de sparte et d’armoise, où les troupeaux de moutons se déplaçent au rythme des saisons à la recherche d’une herbe rare et dure.

Au loin on aperçoit encore les monts du Dahar, qui s’effondrent doucement pour laisser place à la plaine désertique qu’est la steppe !

Plus on se rapproche de Douz, plus le sol devient sabloneux … le Sahara et son grand erg sont proches !