Djerba Explore : Héritage

La maison d’habitation, appelée houch à Djerba, à l’aspect d’une petite forteresse, a une architecture fermée sur l’extérieur. Dans cette construction, modeste à l’origine et étrangement belle dans sa simplicité, les pièces d’habitation s’ordonnent autour de la cour intérieure. La cuisine est séparée par mesure d’hygiène et de sécurité.

 

Dans les chambres à coucher, le lit trouve sa place dans une alcôve, la doukhana. Les ouvertures sont conçues pour optimiser la température intérieure, les voûtes et les coupoles des toits favorisent la fraîcheur. De grandes jarres placées sous les gargouilles permettent de récupérer l’eau de pluie pour un usage domestique. Le mobilier est peu fourni. Dans les habitations plus luxueuses, l’influence ottomane se fait sentir : le décor est plus recherché et les couleurs plus présentes. A Djerba Héritage, vous découvrirez toutes ces techniques traditionnelles de construction parfaitement adaptées au mode de vie de l’île.

Le houch est situé au centre du menzel, une exploitation agricole qui rassemble les diverses activités de la famille.

La huilerie

Les Djerbiens exportaient déjà de l’huile d’olive à l’époque romaine. Les huileries ou maasara, à l’architecture très reconnaissable, étaient construites en sous-sol pour maintenir une température ambiante adéquate à la fabrication de l’huile, les récoltes se faisant en hiver. On venait à l’huilerie déposer sa récolte d’olives que l’on déversait depuis l’extérieur à travers des ouvertures. Les olives étaient broyées par des meules en pierre, actionnées par des ânes ou des dromadaires, la pâte obtenue était ensuite mise dans des scourtins en alfa (sorte de galettes) qu’on plaçait dans la presse. L’huile obtenue, première pression, est recueillie dans des jarres. Chacun repartait alors avec sa récolte qui servait à sa consommation personnelle. La dernière huilerie souterraine de Djerba a fermée ses portes il y a quelques années.

Bacs à olives

Dans la petite maison …

Djerbienne préparant la semoule de couscous

L’atelier de poterie

L’art de la poterie fut introduit en Tunisie par les Phéniciens. Et les potiers de Djerba, et plus particulièrement de Guellala, sont à l’origine de la poterie tournée, fabriquée dans des ateliers à demi enfouis sous terre dans cette région au sol d’argile. Des 400 poteries qui truffaient la région, il n’en reste plus qu’une vingtaine. La reconstitution fidèle de l’atelier souterrain de Djerba Héritage nous fait pénétrer dans un monde de formes et de couleurs : les jarres géantes qui servaient à stocker les denrées, les objets émaillés aux couleurs caractéristiques se déploient dans une lumière diffuse sur un sol en terre. L’argile prend forme sous les doigts du potier qui fait cuire ses créations dans le four attenant, alimenté en branches de palmier.

La jarre, pièce majeure et imposante de la poterie de Guellala, servait au stockage des denrées

Dans la salle de séchage, aux murs épais en pierre, on stocke les pièces avant le passage au four

Le four de séchage, à demi enfoui dans le sol, est construit en briques réfractaires avec la terre de Guellala, le feu est alimenté par du bois de palmier.

Le puit dont l’eau est extraite dans un seau, treuillé par un chameau

Le chameau à l’ouvrage

1) pause-photos avec le chameau … il vous en coûtera une petite pièce, mais obligatoire, mais de courtoisie !

2) l’enclos des brebis et biquettes