La Vendée de mon enfance …

Vendéenne par ma mère, la Vendée est l’endroit où j’ai passé toutes mes vacances durant mon enfance, puis tous les mois d’Août pendant de nombreuses années. C’est une très jolie région qui se trouve en Poitou, plus précisément le Bas Poitou.

Ce département  numéroté 85 est situé dans les pays de Loire, bordé par l’océan Atlantique à l’Ouest, limitrophe de la Bretagne au Nord et du Bassin Aquitain au sud. Les villes côtières les plus importantes sont St-Jean-de-Monts, St-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonne et La Tranche-sur-Mer.

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Son micro climat exceptionnel, à égalité avec la Côte d’Azur, assurant quelques 2.500 h de soleil qui inonde les 140km de plages de sable. L’arrière-pays, entre marais, bocages, et collines boisées dévoile des trésors à découvrir … comme une journée à la Venise Verte sur les rivières du Marais Poitevin. A voir d’innombrables églises et abbayes, des musées,  des dolmens préhistoriques, les marais et les réserves ornithologique comme à Grues …

Nous sommes originaire d’un petit village qui se nomme Nalliers, qui comptait environ 500 âmes il y a 30 ans et qui s’est considérablement agrandi … près de 5000 habitants ! Nalliers se situe entre Luçon et Fontenay le Comte, dans le Sud Vendéen. Le département de la Charente Maritime (Chaillé les Marais) est à 10km et La Rochelle est à 40km. Les Sables d’Olonne se trouvent à 60 km au Nord. C’est également la région de la Venise Verte et des marais. Il y à 8000 ans, la mer était présente et au fur et à mesure où elle s’est retirée, des canaux ont été construits pour assécher les terres. J’ai de la famille dans le bocage à La Châtaigneraie et du côté des Herbiers, le long du littoral à la Tranche S/Mer puis en Charente Maritime à Rochefort S/Mer.

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La casa familiale !

Nos plages de villégiatures sont celles de La Tranche sur Mer mais surtout La Faute Sur Mer pour la baignade avec sa longue plage de sable fin, ses dunes et sa magnifique pinède, et pour la pêche à pied direction l’ Aiguillon sur Mer, de l’autre côté du Lay, la rivière qui sépare les 2 communes.

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La plage de La Faute S/Mer … par temps clair on aperçoit le port de La Pallice à la Rochelle, le pont et l’ile de Ré.

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1) la pinède dans les dunes de La Faute  / 2) La plage de La Tranche S/Mer

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L’Aiguillon sur Mer … La pêche à pied !

Un peu d’histoire …  La Vendée ce n’est pas la « chouannerie »

La chouannerie bretonne fut essentiellement une réaction anti-révolutionnaire, spontanée, non idéologique, nourrie de désillusions économico-politiques puis religieuses après l’espoir des premières réformes de 1789. La Bretagne perdit ses privilèges. La société paysanne n’avait que très peu bénéficié des réformes et avait même souffert de certains changements. La Bretagne comme le Poitou étaient des pays où beaucoup de paysans ne tenaient leurs terres que de manière précaire (location, domaine congéable, métayage). L’abolition des droits seigneuriaux n’eut aucun effet sur ce régime, et l’abolition des dîmes au bénéfice du propriétaire fit que celle-ci s’ajouta au loyer. La paysannerie n’accepta pas l’arrivée au pouvoir de la bourgeoisie urbaine, fortunée et triomphante à partir de Thermidor (1794). La réorganisation religieuse à partir de 1790 fut mal acceptée car elle perturbait trop les schémas traditionnels et émanait d’un pouvoir central lointain considéré comme peu légitime. Ce fut surtout l’exigence faite au clergé devenu fonctionnaire, comme à tout fonctionnaire d’État, d’un serment de loyauté (Constitution Civile du Clergé) regroupèrent et portèrent des pétitions aux autorités. Des échauffourées éclataient régulièrement, toujours matées par la Garde Nationale, constituée de jeunes aventuriers zélés, étrangers pour beaucoup à la société rurale, voire à la Bretagne elle-même. A côté de cette hostilité paysanne anti-révolutionnaire, la noblesse restée sur place organisa un mouvement contre-révolutionnaire plus politique destiné à rétablir le pouvoir royal, les privilèges des ordres, des provinces, des corporations, de l’Église. en attendant l’armée des Princes. La conscription de 1793 pour défendre les frontières françaises déclencha une grande insurrection dans les campagnes du Poitou (Vendée) et de Bretagne notamment. Si en Poitou, l’insurrection s’organisa en armée avec l’encadrement d’une partie des nobles et officiers, elle resta en Bretagne une jacquerie vite matée par la Garde Nationale épaulée par les troupes régulières. La chouannerie fut cette guérilla bretonne peu organisée qui s’intensifia à partir de 1794 par la rencontre, suivant l’exemple vendéen, de la jacquerie des paysans et du complot contre-révolutionnaire des nobles, chacun défendant aussi des intérêts antagonistes. Pas d’armée, peu de combattants, peu d’encadrement, un soutien irrégulier des populations …  Il y a eu 3 chouanneries : la première chouannerie (hiver 1793-94 – 1795), La deuxième chouannerie (1795 – Quiberon – 1796), La troisième chouannerie (1797 – 1799)

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La Guerre de Vendée

La guerre de Vendée a été la plaie suppurante de la Révolution française. La révolte éclata en mars 1793, lorsque les Vendéens connurent le décret de la Convention ordonnant la levée de 300 000 hommes, mais en réalité le feu couvrait depuis bien des mois. Catholiques intransigeants, les paysans de l’ouest n’avaient jamais admis la Constitution civile du clergé. Ils faisaient la chasse aux intrus. La mort du roi leur apparut comme un crime inexpiable. La  » levée  » ordonnée à Paris mit le feu aux poudres. Le tocsin sonna, les hommes s’armèrent. Une guerre civil, sauvage et atroce, était engagée.

 » Pour Dieu et pour le Roi  »  tel était le cri de ralliement des Vendéens en lutte contre la Convention. Déjà très mécontents de la Constitution civile du clergé, indignés de l’exécution du roi, les Vendéens refusaient d’aller verser leur sang pour la République.

Le mouvement, parti de Saint-Florent-le-Vieil ( 12 mars 1793), s’étendit rapidement, débordant le département. On chercha des chefs : ce furent soit des hobereaux ( Charette, d’Elbée, Lescure, La Rochejaquelein), soit de simples roturiers ( Stofflet, Cathelineau). Les prêtres exaltaient le courage des combattants. La guerre fut atroce de part et d’autre. Dès le début, à Machecoul, les Vendéens fusillèrent ou torturèrent leurs prisonniers. En revanche les « bleus » brûlaient les villages, massacrant femmes et enfants. Les insurgés connurent d’abord des succès. Après la prise de Cholet, ils conquirent tout le pays des Mauges. L' »armée catholique et royale » occupa Angers mais échoua devant Nantes, où Cathelineau trouva la mort. Il fut remplacé par d’Elbée. Cependant, la Convention s’était ressaisie et envoyait des troupes fraîches sous les ordres de Kléber, Marceau, Canclaux. Les Vendéens remportèrent encore des succès à Torfou ( 19 septembre) mais furent battus à Cholet ( 17 octobre). Conduits par La Rochejaquelein, ils traversèrent alors la Loire, traînant à leur remorque des centaines de civils, et gagnèrent Granville, où ils comptaient sur l’aide des Anglais. Mais aucun bateau britannique ne pointant à l’horizon, ils durent rebrousser chemin. Epuisés, démoralisés, ils se firent tailler en pièces d’abord au Mans, puis à Savenay ( 23 décembre). Dès lors, la terreur régna sur le pays. A Nantes, Carrier noyait ses victimes dans la Loire, tandis que les « colonnes infernales » de Turreau ravageaient le Bocage. D’Elbée fut fusillé à Noirmoutier et La Rochejaquelein trouva la mort à Nouaillé. Après Thermidor, Hoche tenta de pacifier le pays et un accord fut conclu à la Jaunaye ( 17 février 1795). Mais certains combattants fanatiques refusaient de déposer les armes. Stofflet, puis Charette furent pris et fusillés. Cadoudal les remplaça à la tête des troupes royalistes, mais sans succès. Aussitôt après Brumaire, Bonaparte travailla à son tour à la pacification de l’Ouest : la publication du Concordat favorisa le retour au calme.

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1) Le blason vendéen : le blason départemental de la Vendée est le résultat d’un concours organisé par la Revue du Bas-Poitou en janvier 1943.

2) Le coeur vendéen : c’est véritablement le symbole de la Vendée, il date des Guerres de Vendée, où les contre-révolutionnaires, choisissent cet insigne, marqué d’un coeur pour montrer leur attachement au principe de 1789 et la croix pour leur attachement à la religion!

La Vendée est un département français traversé par la rivière Vendée (qui a donné son nom au département), affluent de la Sèvre Niortaise et situé dans la région des Pays de Loire. Le département a pour préfecture l’unique ville napoléonienne au monde : La Roche Sur Yon.  Plus d’infos : http://fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Vend%C3%A9e

La Vendée, dès l’ ère préhistorique, est un foyer intense d’activités humaines, de vie intellectuelle et spirituelle. Au-delà  de ses trésors mégalithiques, elle porte encore l’emprunte des immenses travaux qui creusèrent les canaux de sa ‘Venise Verte’, dévoile un exceptionnel cortège de ‘logis’, forteresses et abbayes où planent les ombres d’Aliénor d’Aquitaine, de Richard Coeur de Lion, de Rabelais, de Richelieu, du père de Montfort, de Réaumur et de bien d’autres … Au coeur de cette histoire s’inscrit encore la Vendée de 1793, de ces temps dramatiques où l’on voit un peuple prendre les armes au nom de la liberté de conscience et vivre un véritable martyr.      

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Les spécialités vendéennes que je préfère sans oublier un bon plateau de fruits de mer  …

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Le jambon vendéen aux mogettes (haricots blancs)

Ingrédients (pour 4 personnes) : 600g de mogettes fraîches – 50g de beurre – 1 oignon – 2 gousses d’ail – 1 carotte – bouquet garni, sel, poivre
– 4 grosses tranches de jambon vendéen.

Mettre les mogettes à tremper dans l’eau environ 24h afin qu’elles gonflent. Plonger les mogettes écossées 5 mn dans l’eau en ébullition. Egouter. Dans une grande casserole, les faire revenir dans du beurre, sans eau, sur feu doux. Ajouter la carotte coupée en rondelles, l’oignon grossièrement hâché, l’ail, le bouquet garni. Couvrir d’eau froide. Porter à ébullition et laisser mijoter à couvert, sur feu doux, environ 2h. Rajouter un peu d’eau chaude de temps en temps si nécessaire. Saler et poivrer seulement à mi-cuisson. Servir chaud accompagné du jambon vendéen passé sur le gril.

Ma grand-mère faisait cuire la mogette dans un pot en terre, au milieu des braises de la cheminée durant 2 bonnes heures ! Elle rajoutait un morceau de lard durant la cuisson. c’était excellent et avec bien plus de fumet !! Si vous optez pour ce mode de cuisson, tourner le récipient au fur et à mesure devant le feu.

Légumineuse du XVIe siècle, aliment emblématique du terroir vendéen, la mogette est une culture traditionnelle du bas bocage. Rapportées d’Amérique du Sud au XVIème par des navigateurs, ces graines de haricots blancs furent confiées aux moines de Vendée qui, habilement, parvinrent à les acclimater et à les multiplier, pour en faire, durant de longues décennies, le quotidien des repas paysans. Des manifestations lui sont même consacrées telle que la nuit de la mogette au Poiré sur Vie qui a fêté sa 25ème édition le 14 août 2006. Ce gros grain blanc, très brillant est un haricot tendre à peau fine et fragile qui éclate à la cuisson. À consommer nature, avec une noix de beurre, ou en accompagnement, par exemple, du jambon Vendéen, du canard ou du gigot.

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La brioche vendéenne

La brioche vendéenne est une tradition. Pour fêter Pâques, chaque famille faisait ou commandait au boulanger une brioche, une gâche ou une galette pacaude. Chaque pays, chaque boulanger de campagne avait sa recette, son tour de main pour apporter sa touche à une recette commune à base de farine, d’oeufs et de beurre, parfumée à la fleur d’oranger ou à l’eau de vie, avec ou sans crème fraîche. La pâte était mise plus ou moins longtemps à lever pour avoir un produit à la texture plus ou moins dense. La brioche est plus légère que la gâche qui reste le produit le plus proche de la tradition. Ce produit lié à l’origine à la fête de Pâques pour marquer la fin du Carême, et aux fêtes de famille est maintenant commercialisé toute l’année. Il est de tradition chez nous de danser la brioche lors des mariages. On commande une brioche unique (parfois 40 livres) pour l’ensemble des invités. Cette brioche tressée, ronde de nos jours, est présentée à la marié sur un plateau, une civière que le marié et les invités doivent porter à bout de bras en dansant pour monter leur force.

La recette de la brioche vendéenne (Préparation : 12 h – Cuisson : 20 mn) On peut remplacer l’eau de vie par de la liqueur vendéenne … c’est délicatement parfumé et exquis !!

Ingrédients (pour 6 personnes) : 1 kg de farine,- 300 g de sucre – 250 grde beurre – 100 g de crème fraîche – 5 oeufs – 250 g de pâte à pain fermentée – 20 g de sel – 50 g de levure de boulanger – eau de vie

Préparation : Délayer la levure dans un peu de lait tiéde, la levure ne devant pas être en contact avec le sel sinon c’est raté ! . Faire fondre le beurre et mélanger tous les ingrédients. Pétrir trés lentement environ 7-8 minutes. La pâte ne doit : ni être séche ni chaude. Former une boule et laisser reposer toute une nuit dans un endroit chaud couverte d’un linge. Le lendemain, former une tresse et laisser reposer 2 heures. Enfourner à four chaud (180°C) pendant environ 20 mn, suivant les fours. On peut remplacer l’eau de vie par de la liqueur des vendéens … très parfumér et délicieusement exquise !  

Nous avons découvert les Brioches Sicard il y a fort longtemps sur la route de Luçon, le décor était un grand moulin. Le premier magasin a été ouvert à Saint Jean de Beugné, sur la route de Sainte Hermine … depuis le boulanger à fait fortune et possède plusieurs boulangeries … nul doute, ce sont les meilleures brioches au monde ! Voici leur site internet : http://www.brioche-vendeenne-sicard.fr  

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1) Le Kamok est originaire de Luçon, c’est une création de la famille Vrignaud, négociant en spiritueux. Née dans les années 1860, cette liqueur remporte très vite un grand succès … Elaborée à partir de cafés Arabica torréfiés, elle est mise à vieillir 2 ans en fût de chêne avant d’être dégustée. Titrant à 40°, c’est une boisson sucrée, douce amère au goût très particulier. Réputée en Vendée, elle est dégustée comme digestif mais entre plus facilement dans la composition de cocktaïls, de confiseries, de desserts : pâtisserie, glace, entremet…

2) La liqueur des vendéens, titrant les 35°, est un mélange subtil d’écorces d’oranges amères et de cognac et caramel, idéale pour les mets et desserts flambés.

Histoires et légendes vendéennes …

Lorsque l’on veut de la fraîcheur autre que celle de la mer, rien de tel que de se promener en forêt. Il y en a une exceptionnelle qui est la forêt de Mervent. Ne pas hésiter à visiter le barrage qui se trouve sur le domaine. Et au retour visitez Vouvant, attardez-vous quelques minutes pour admirer les remparts de cette ancienne cité médiévale. Et par chance vous rencontrerez peut-être la fée Mélusine qui veille depuis des siècles sur la cité.
  
En forêt de Mervent, près du barrage, se trouve la grotte du père Louis Marie Grignion de MONTFORT, missionaire apostolique, du tiers-ordre de Saint-Dominique, fondateur des missionnaires de la Compagnie de Marie (Pères missionnaires Montfortains), de la Congrégation des Filles de la Sagesse et des Frères de la Communauté du Saint Esprit (Saint Gabriel)
 
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La grotte du père Louis Marie Grignion de Montfort à Mervent
Le père de Montfort né le 23 Janvier 1673, mort le 28 Avril 1716, fût l’apôtre de l’orthodoxie romaine contre le Jansénisme qui s’était profondément implanté dans l’ouest de la France. En 1715 prêchant une mission à Mervent, il avait pris l’habitude d’aller préparer ses sermons dans la forêt. Il découvrit une petite caverne naturelle creusée au flanc d’une colline, le lieu lui plut il décida de s’y retirer pour y achever sa vie dans la solitude.Un certain Morisseau de Cheusse, sénéchal de Fontenay envoya du papier timbré au père, et le fit expulser par les gendarmes. Le séjour du bienheureux a été de courte durée, mais faisait naître une nouvelle légende dans ce pays ou elles fleurissent comme le muguet et les pervenches. Aujourd’hui la grotte est un lieu de pélérinage et de promenades.
 
La légende de la Fée Mélusine …
 
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Mélusine la fée était d’origine royale. En effet, sa mère, la fée Présine, avait charmé et épousé Elinas, le roi d’Albany (Ecosse, en celte), non sans lui avoir fait promettre, avant leur mariage, de ne jamais essayer de la voir pendant ses couches. Elinas, oubliant sa promesse, enfreignit l’interdit. Présine dut alors se réfugier avec ses trois filles, Mélusine, Mélior, et Palestine, dans l’île perdue (île d’Avalon). Lorsqu’elles devinrent grandes, usant de leurs pouvoirs de fées, elles décidèrent d’enfermer leur père dans la montagne magique de Northumberland. Cela parut bien trop sévère àPrésine qui jeta un sort sur ses filles. Mélior fut enfermée au « chastel de l’Esprevier en la Grant Arménie », où elle devra prendre soin d’un épervier dont la garde lui est confiée: elle pourra tout concéder aux preux chevaliers qui parviendront au château, sauf son amour. Palestine, enfermée dans une montagne de l’Aragon, devra garder le trésor de son père, jusqu’au jour où un chevalier de sa famille viendra la libérer. Mélusine qui était la plus coupable subit le châtiment le plus sévère. Présine dit à Mélusine :  » Tous les samedis tu seras serpente du nombril au bas du corps. Mais si tu trouves un homme qui veuille bien te prendre pour épouse et promettre de ne jamais te voir le samedi, tu suivras le cours normal de la vie. Toutefois si ton mari vient à percer ton secret, tu seras condamnée àretourner au tourment jusqu’au jugement dernier ». Mélusine rencontra Raymondin, fils du roi des Bretons, dans la Forêt de Cé près de Lusignan. Ce dernier, revenait d’une chasse au sanglier au cours de laquelle il avait accidentellement tué son oncle Aimery, comte de Poitiers. Mélusine lui apparut dans toute sa beauté, il en tomba immédiatement amoureux et la demanda en mariage. Avec ses pouvoirs, Mélusine réussit à faire innocenter Raymondin. La fée, accepta de l’épouser et lui fit promettre de ne pas douter de son origine et de ne jamais chercher à la voir le samedi. En échange, elle offrit à Raymondin la fortune ainsi qu’une nombreuse et longue descendance. Mélusine a toujours paru à Raymondin un miracle de bonté : elle élève ses dix enfants avec sagesse et leur forme une âme grande et généreuse. Mais presque tous portaient sur leur corps un signe visible de l’infamie maternelle : l’un avait sa joue marquée d’une patte de lion, un autre n’avait qu’un seul œil, ou une dent de longueur démesurée, ou encore une tache velue qui déparait son nez. Grâce aux arts magiques de leur mère, ils connurent pourtant une vie heureuse.
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Tour Mélusine, donjon du vieux château des « Lusignan ». La construction en 1242 de cette tour, haute de 36 mètres, est attribuée par la légende à la Fée Mélusine.

Dès la première année de leur mariage, Mélusine entreprit la construction de Vouvant, de Mervent et de la tour de Saint-Maixent: autant de places fortes qui contribuèrent à l’immense puissance de la famille Lusignan. Une seule nuit lui suffisait pour édifier les plus imposantes forteresses (Tiffauge, Talmont, Partenay), des églises comme Saint-Paul-en-Gâtine, surgi au milieu des champs, les tours de la Garde à La Rochelle et celles de Niort, et la ville même de Lusignan. Elle étendit leur domaine sur le Poitou, la Guyenne, la Gascogne, la Bretagne.
Un samedi poussé par la jalousie de son frère, le comte de Forez, Raymondin transgressa l’interdit et il fit avec la pointe de son épée un trou dans la solide porte en fer qui gardait le chambre de sa femme. Et voici ce qu’il vit : « Mélusine se baignait dans une moult grande cuve de marbre, en signe de femme jusqu’au nombril, et se peignait les cheveux; et, du nombril en bas, en signe de queue d’une serpente, grosse comme une quaque à hareng, et moult longuement débattait sa queue en l’eau tellement qu’elle en faisait jaillir jusqu’à la voûte de sa chambre ». Dans un cri, Mélusine trahie s’enfuit par la fenêtre en prenant la forme d’un serpent ailé. Plus jamais son mari ne la revit sous forme humaine, repentant et désespéré, il s’enferma dans un cloître. Toutefois, la légende raconte que Mélusine revient pendant trois jours, à chaque fois que l’une des forteresses qu’elle avait construites change de maître, et qu’elle apparut sous sa forme de serpent, comme une messagère de mort, toutes les fois que l’un de ses descendants mâles fut sur le point de mourir. Source: Mélusine roman en prose du XIV siècle de Jean d’Arras.

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Août 2009 … Vincent et Laura en vacances à Nalliers chez les grands-parents !

On trouve encore des Moulins à vent en Vendée. Je me souviens que de la fenêtre de ma chambre, chez ma grand-mère, j’en apercevais un situé dans le champs d’en face. Depuis le moulin a disparu et une maison l’a remplacé. Il reste toutefois quelques moulin à Nalliers … http://www.moulins-a-vent.net/Moulins/nalliers.htm

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1) Moulin à vent à Nalliers / 2) Le cola vendéen !

Le bocage vendéen

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La Vendée est un département côtier de basse altitude qui s’étend sur 6720 km² et compte environ 540 000 habitants (1999). Sa préfecture se trouve à La Roche-sur-Yon , et ses deux sous-préfectures à Fontenay-le-Comte et aux Sables-d’Olonne. Le bocage vendéen occupe la majeure partie du territoire vendéen. Succession de champs entourés de haies, ce paysage est surtout propice à l’élevage. On distinguera là aussi le bas-bocage (au centre et à l’ouest) et le haut-bocage (à l’est). Le haut-bocage situé dans la région des Herbiers, est fortement vallonné par un vieux massif granitique. Le Puy Crapaud avec ses 295m se révèle être le point culminant de la Vendée. POUZAUGES, la reine du Haut Bocage, est située au coeur de bocage vendéen aux flancs d’un coteau verdoyant dominé d’un château féodal. Dans le Pays de La Châtaigneraie, la Colline des Moulins, à Mouilleron-en-Pareds, vous dévoile un remarquable point de vue sur le bocage. Un peu plus au sud VOUVANT, petite cité de caractère classée parmi les plus beaux villages de France, entourée de forêts et de lacs, est associée à la légende de la fée Mélusine. MOUCHAMPS, juchée sur un escarpement rocheux, domine la rivière du Petit-Lay. On y retrouve les traces d’une présence préhistorique ainsi que des témoignages de l’existence d’une communauté protestante. Les alentours de Pouzauges sont riches en patrimoine (châteaux, moulins, musées, églises, viaducs, fontaines) ainsi qu’en paysages et chemins propices aux promenades. Quelques très belles photos sur ce lien http://www.villagesdefrance.free.fr/dept/page85_bocagevendeen.htm

 

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Pouzauges (Photo Emile Taillefer)